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Union Divine
18 février 2010

Etre vrai avec tout le monde dans la vie de tous les jours

C'est un des plus grands défis auquel je fais fasse aujourd'hui dans ma progression - avec celui de l'humilité. J'éprouve, et j'ai toujours éprouvé aussi loin que je me rappelle, beaucoup de difficultés à être simplement émotionnellement dans la vérité, vraiment moi-même telle que Dieu me voit à chaque instant dans toutes mes interactions avec les gens.

Quelle est la raison?

Comme la plupart des enfants, j'ai appris très tôt dans mon enfance à être comme mes parents et la société étaient et voulaient que je sois. J'ai appris que j'étais rejeté, réprimé ou puni - donc pas aimé - quand j'étais simplement moi-même et que je ressentais mes émotions (colères, peurs, chagrins...) qui les dérangeaient et les rendaient inconfortables par rapport à leurs propres émotions réprimées. Et je vie encore avec beaucoup de ces peurs d'enfance en mon âme: d'être jugé, puni, rejeté et condamné lorsque je suis moi-même. C'est d'ailleurs un problème majeur pour la plupart des gens sur la planète qui choisissent souvent de perpétrer le même cycle infernal avec leurs propres enfants, au lieu de prendre la responsabilité de leurs émotions douloureuses en choisissant de les ressentir pour les libérer.

C'est donc un grand problème et un frein majeur à ma propre progression car cela:

  • bloque ma relation avec Dieu et donc mon potentiel de croissance, d'être plus aimant et plus heureux dans ma vie
  • me fait continuer à vivre dans mes peurs, à avoir de la douleur et de la souffrance parce que je les honore plus que l'amour et que Dieu.
  • fausse ma relation avec les autres, y compris ma famille et mes anciens amis qui croient connaître et parfois apprécier quelqu'un que je ne suis pas vraiment.

Quelle est la conséquence?

Plutôt que de continuer à vivre dans le mensonge, ce que je ne peux plus faire, je ne cultive plus mes relations avec ma famille et mes amis. Autrement, on ne se parle ou s'écrit que très très rarement.

  • j'ai un sentiment de n'avoir pratiquement plus de croyances et désirs communs à partager, et donc je n'ai rien à leur dire qu'ils désirent entendre
  • j'ai le sentiment qu'ils ne me comprennent pas et ils ne sont pas intéressés de me connaître réellement (et ils ne sont pas obligés) car ils ne me questionnent jamais sur mon chemin et le vrai moi. Ils m'envoient seulement occasionnellement des questions banales du type: 'quelles nouvelles? comment ça va? comment tu gagnes ta vie?"
  • je ressens qu'ils n'ont, pour la plupart, pas le désir de se connaître vraiment eux-mêmes. Donc, je ne leur pose pas les questions réelles sur qui ils sont. Et je n'ai pas envie d'entendre des banalités sur leur vie qui ne parlent pas vraiment d'eux. Je ne les connais pas non plus! C'est vraiment triste. J'ai envie de les connaître vraiment, sans leurs masques. Souvent, nous croyons être nous-mêmes, que nous ne peuvont pas être et créer quelque chose de plus beau que ce que nous vivons. Mais, c'est une erreur.
  • j'ai encore des peurs du rejet et jugement par rapport à mes choix, croyances et ma vie.
  • Je me sens incompris et en même temps projeté par ma famille/mes amis une émotion du type: "c'est encore une nouvelle expérience que je ne comprends pas et qui va le mener à une nouvelle désillusion. Je ne le reconnais pas le petit Pierre que j'ai connu. Il a déjà changé trois fois de nom par le passé et fait toutes sortes d'expériences spirituelles que je ne comprends pas et qui l'ont menées nul part. Mais quand il aura fait le tour, il nous reviendra après comme nous le connaissons. Laissons-le donc faire son expérience, du moment qu'il est heureux."(*)

Toutes ces émotions douloureuses que je ressens sont mes blessures, et je dois encore les ressentir davantage pour les libérer de mon âme car j'ai le désir ardent d'aimer mes parents, comme tous mes frères et sœurs,  inconditionnellement, tels qu'ils sont aujourd'hui, sans rien projeter sur eux.

Sur le chemin, il y a bien-sûr de nouveaux amis qui ont des désirs semblables aux miens. Souvent, ils sont même complètement rejetés et condamnés par leurs famille qui sont en colères pour leur choix et croyances. Ce qui se passe est que, lorsque les parents/amis perdent le contrôle de l'enfant/de leur ami, que celui-ci n'est plus en accord avec le système de croyances perpétré par la famille de génération en génération/du cercle d'amis, ils entrent souvent dans une colère (voir rage) pour essayer de le récupérer dans le cercle des croyances familiales/du cercle d'ami. Mais, ce n'est pas (encore?) le cas pour moi. Serait-ce une sorte de respect de mon libre arbitre, ou plutôt qu'ils croient qu'ils ne m'ont pas encore vraiment perdu (lire plus haut(*)) et cela viendra plus tard.

Mais je suis parfois triste que la séparation grandisse avec ma famille et mes anciens amis, mêmes s'ils sont encore dans mon cœur et même si je ressens encore beaucoup de colère en moi par rapport à mon enfance. C'est surtout dans ces moments de désespoir, de déprime, quand je ne sens pas Dieu et je me sens tout seul et misérable. J'espère, je prie pour qu'ils s'ouvrent à eux-mêmes et se mettent aussi en chemin vers eux-mêmes. Dieu a infiniment plus de patience que moi et sait qu'un jour, demain ou dans 1, 10 ou 1000 ans, tout le monde y viendra,... et que les vrais amis - basés sur des passions communes - sont éternels. La vérité est que Les lois de Dieu opèrent parfaitement et le plus efficacement possible pour que tout le monde grandisse vers l'amour, et s'ouvre à la Vérité en temps opportun. Mais elle n'est clairement pas encore entrée dans mon âme.

La vérité est aussi que nos vrais parents, c'est Dieu, celui qui a créé notre vrai 'moi', notre âme, et pas nos parents biologiques qui ont justes créé deux outils de l'âme, nos corps physiques et spirituels. Cela, c'est une autre vérité difficile à recevoir en mon cœur d'enfant.

Au plus je reçois de l'amour de Dieu en mon âme, au plus je ressens de l'amour et de la compassion pour tous mes frères et sœurs (mêmes ceux que je n'aime pas, sur lesquels je suis fâché), ma famille et mes anciens amis, quel que soit leur cheminement et croyances. Cela ne veut pas dire que nous avons le désir de cultiver une relation, de voir et de se parler régulièrement, mais ce n'est pas un problème du moment que chacun suive ses désirs.

Et si c'est un problème et que de nous souffrons d'un manque de contact, alors nous devons regarder en nous l'émotion qui nous fait souffrir, et nous pouvons la libérer si nous le désirons afin de retrouver la joie et aimer l'autre tel qu'il est et quel que soit son choix. Mais cela n'a rien à voir avec l'autre. Et peut-être, nous pouvons aussi nous interroger: qu'est-ce qui en moi fait qu'il/elle ne souhaite pas être en relation avec moi en ce moment? La Vérité est que Dieu nous a créé pour avoir besoin de seulement deux personnes dans notre vie pour être heureux, Dieu et notre âme jumelle. C'est aussi une Vérité qui n'est pas encore entièrement en moi, mais que j'ai ressenti à certains moment dans ma connexion à Dieu.

Moi, ce que je souhaite est d'être vrai avec tout le monde, et mon désir est de parler et échanger 'vrai' pour me connaître et connaître vraiment mes frères et sœurs, leurs émotions, désirs et passions, pas de maintenir le statu quo de la façade. Et vous?

Être vrai dans la vie pratique, qu'est-ce que cela veut dire?

Voici quelques situations comme exemples:

  • quand quelqu'un (que ce soit un ami ou un vendeur au supermarché) me demande "comment allez-vous?": je lui dis la vérité de mes sentiments du moment, par exemple, si je me sens misérable, je dis: "je me sens misérable". Et si on me demande "pourquoi, que se passe-t-il?", je réponds: "si vous avez vraiment envie de savoir, je peux vous expliquer. Mais cela prendra un peu de temps. Voulez-vous prendre du temps pour cela? ou bien: "je ressens que c'est juste un question de politesse mais avez-vous vraiment envie de le savoir?"
  • quand ma partenaire jalouse me demande avec qui j'ai passé la soirée, je lui dis toute la vérité, qu'il y avait aussi la femme dont elle est jalouse, et n'évite donc pas de lui dire afin d'éviter sa colère.
  • quand je marche avec ma partenaire en rue et je regarde passer une jolie fille ou même je pense à une jolie fille que je désire, je le dis à ma partenaire.
  • quand je ressens de la colère dans une interaction avec quelqu'un, je reconnais ma colère, m'excuse et me retire de l'interaction pour aller ressentir ma colère. Je retourne à l'interaction seulement après dans un état d'humilité.
  • quand je ressens de la peur à propos de quelque chose, je n'essaye pas de la cacher ou de la contrôler, je me permets de l'expérimenter dans mon corps, et de le laisser trembler et libérer la colère.
  • quand je me fais engueuler pour quelque chose que j'ai fais ou pas, et que je sens des émotions de douleur, injustice, peur, colère monter en moi, je les reconnais, m'excuse et me retire de l'interaction pour aller ressentir mes émotions. Je retourne à l'interaction seulement après dans un état d'humilité.

C'est très difficile à pratiquer au début, car nous avons beaucoup de peurs d'être vrais et humbles, et que  souvent nos émotions sont tellement réprimées que nous ne ressentons même pas que nous sommes en colère ou que nous avons peur.

J'éprouve encore beaucoup de difficultés moi-même à être vrai et honnête dans certains situations. Mais ce que j'apprends le plus lentement, c'est que j'ai droit à m'entraîner, et à faire des erreurs. Et en faisant des erreurs sans me juger pour elles, je m'autorise à apprendre et finis par progresser.

Si tout le monde pratiquait la Vérité et l'Humilité tels que démontrés par Jésus ou même quelqu'un comme Gandhi, il n'y aurait pas de violence dans le monde.

 

 

 

 

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